Julie Béna

par Laura Herman

Si la fenêtre ou la façade en verre, ‬en architecture, ‬est depuis longtemps un trope pour communiquer des notions d’accessibilité, ‬d’inclusivité, ‬d’ouverture, ‬de sincérité matérielle, ‬voire de salubrité, ‬le concept même de transparence a rarement été interrogé. ‬Caractérisée par des idées de clarté, ‬de vérité, ‬d’instruction et d’autonomie, ‬la transparence ‬— ‬en architecture comme dans ‬l’ensemble de la société ‬— ‬constitue un critère consensuel, ‬une valeur et une norme inviolables. ‬S’il n’y a rien de plus à cacher, ‬alors l’architecture ne sert plus comme technologie de l’abri ‬mais comme technologie de l’exposition. ‬Pourtant, ‬il n’y a pas de réciprocité dans la transparence : ‬un côté est toujours encadré, ‬exposé, ‬observé, ‬tandis que l’autre est opaque, ‬masqué ou réfléchi. ‬En tant que telle, ‬la transparence opère comme une méthode de contrôle, ‬d’organisation et de normalisation ; ‬elle rend l’espace ‬— ‬virtuel et réel ‬— ‬lisible et connaissable de manière non ambiguë, ‬tandis que nous sommes laissés à nos ‬interrogations sur le fait de savoir si nous nous connaissons vraiment nous-mêmes en dépit de nos modes de vie standardisés. ‬Mais que se passerait-il si nous pouvions prêter une signification différente à la transparence en tant que lieu de complication et ‬de contradiction ? ‬Comme l’a suggéré Emmanuel Alloa, ‬une autre compréhension de la transparence pourrait entraîner une situation où ‬ « les choses sont vues en superposition, ‬mettant en évidence le fait que leurs limites ne se correspondent pas nécessairement1  ». Anna & ‬the Jester dans ‬La Fenêtre ‬d’Opportunité  ‬de Julie Béna, ‬premier épisode du Nouveau Sanctuaire, ‬se présente comme une critique de la transparence sous forme de conte architectural. ‬Au-delà de la recherche d’un espace clairement défini, ‬habité par des sujets identifiables, ‬des moi quantifiables ou des ‬ « individus transparents comme du verre  », ‬Julie Béna a rêvé un espace pour donner vie à des êtres énigmatiques, ‬suspects et anéantis : ‬Opportunity (‬une grande table, ‬rappelant l’esthétique des bureaux d’entreprise, ‬composée de verre et d’inox, ‬se révèle vivante, ‬dévoilant son impressionnante capacité à se transformer en immeuble et en paysage)‬ ; ‬Anna & ‬the Jester [‬le Fou du roi] (‬une entité qui combine deux figures : ‬Anna Morandi,‬ une femme pionnière, ‬anatomiste du ‬XVIIIe ‬siècle ‬— ‬dont Béna découvrit les modèles anatomiques en cire au musée du Palazzo Poggi à Bologne ‬— ‬et l’avatar de Julie Béna)‬ ; ‬et, enfin, trois nouveau-nés inspirés des foetus et des bébés nés avec des anomalies congénitales, ‬dont les modèles de cire sont ‬toujours exposés au Palazzo Poggi de Bologne. ‬Alors que la transparence en architecture, ‬et dans la société, ‬est utilisée comme ‬un concept pour insuffler comme par magie visibilité et accessibilité dans notre environnement social, ‬cette exposition est conçue comme une superposition de couches réelles et virtuelles, ‬créant un espace d’opacité et d’indétermination. ‬En envoyant Anna &‬ ‬the Jester explorer et donner vie à l’architecture transparente ‬d’Opportunity, ‬lui restituant un peu d’opacité à travers de multiples couches, ‬Julie Béna amorce un temps et un espace d’existence pour ces anonymes et ces sans-voix, ‬en questionnant les définitions de ce qui fait normalité, ‬humanité, ‬en passant par les systèmes et architectures utilisés pour mesurer, ‬réguler ou évaluer ceux qui obtiennent ce droit.‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

Visiter une exposition, assister à une performance ou regarder un de tes films, cest comme pénétrer dans un tout autre monde fait dune série éclectique de références associant littérature contemporaine et littérature ancienne, grand art et art populaire, tragédie et comédie, temps
 et espaces parallèles. Ton travail semble souvent flotter dans un vide infini il se déplie sur une toile de fond fictionnelle où tout est possible. Dans cette cosmologie personnelle, les personnages et les objets ont des conversations et des interactions étranges, insaisissables et énigmatiques. Ce jeu intentionnel avec lambiguïté, les tours de passe-passe et la confusion est-il une forme de résistance pour lutter contre les conceptions populistes de la transparence?‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

Oui, ‬c’est une forme de résistance. ‬Il y a une dizaine d’années, ‬j’ai commencé à interroger le statut de l’image dans le contexte de la circulation accrue des images sur Internet. ‬Dans mon travail, ‬je proposais différentes méthodologies pour ralentir et prêter attention aux mécanismes invisibles de notre vie quotidienne. ‬J’ai développé une série de vidéos ‬— ‬La Forêt des arbres fêlés ‬et ‬Jamais je nai recroisé Ilène ‬— ‬composées de différentes séquences reliées par la présence de sous-titres. ‬On voit des paysages et on sent une présence humaine ‬mais les personnages n’ont pas voix ‬— ‬ou du moins pas de voix que peut entendre celui qui regarde. ‬Cette absence particulière m’a permis de composer de manière plus abstraite et de raconter une histoire sans linéarité évidente. ‬Pendant des années, ‬j’ai ‬commencé chaque pièce en reconsidérant la manière dont on raconte une histoire. ‬De quels éléments a-t-on besoin pour qu’elle soit compréhensible ? ‬Jusqu’à quel niveau d’abstraction, ‬de déconstruction, ‬peut-on l’étirer, ‬la tordre ? ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

La narration et, plus globalement, le ‬storytelling ‬se sont implantés partout, ‬en quelques dizaines d’années ; ‬du cinéma à la publicité, ‬et jusqu’à la politique. ‬Les histoires sont partout. ‬On vous raconte des choses constamment. ‬C’est comme cela que l’on fabrique et que l’on vous vend un produit.‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

Regarder un film de Godard est considéré comme élitiste aujourd’hui ‬alors que ce n’était pas vraiment le cas dans les années 1960 : ‬pourquoi ? ‬Comment pouvons-nous empêcher les formes de récit standardisées d’envahir les différentes parties de nos vies ? ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

Cependant, ‬j’ai vite compris que mes ‬ « contre-stratégies » ‬ne fonctionnaient pas vraiment ‬— ‬les œuvres n’étaient pas vraiment reçues, ‬j’avais l’impression que je passais à côté de mes destinataires, ‬c’est-à-dire du public. ‬Alors je me suis dit qu’il fallait mettre en place un rapport différent. ‬Je suis donc revenue à une narration plus ‬« standard » ‬mais que je faisais vriller totalement de l’intérieur. ‬Je décidai de jouer avec l’idée du semblant. ‬En somme, ‬mes histoires ont l’air ‬plus ‬« normales  » ‬mais elles sont dix fois plus folles et engagées. ‬Je vous offre ce qui brille pour vous montrer ce qui va mal. ‬De la comédie ‬pour vous offrir du tragique. ‬C’est toujours ce rapport entre ce qui a l’air et ce qui ‬« est » ‬vraiment qui m’intéresse, ‬les différents niveaux de lecture. ‬Je ne fais pas des pièces seulement pour le monde de l’art ‬mais ‬pour les gens en général. ‬Chacun peut repartir avec ce qu’il a saisi, ‬même si c’est juste le fait d’avoir trouvé l’œuvre belle. ‬L’important, ‬c’est que l’on reparte avec quelque chose, ‬avec un souvenir. ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬A cette même époque, ‬je suis tombée sur Héliopolis, ‬le roman dystopique d’Ernst Jünger publié en 1949. ‬Ce livre m’a très fortement marquée et a éclairé mon rapport à la narration. ‬J’ai alors compris que cette manière de raconter, ‬de créer des mondes alternatifs, ‬serait aussi la mienne. ‬On peut en observer ‬le premier effet dans ‬Das Reisebüro ‬(‬Display art projects, ‬Paris, ‬2012), ‬un film dans lequel les œuvres étaient pensées et mises en place pour créer un espace, ‬un espace habité par la figure absente d’un agent de voyages. ‬Après ‬Héliopolis, ‬j’ai dévoré les volumes d’Hypérion, ‬de Dan Simmons, ‬pas mal de science-fiction américaine, ‬et enfin j’ai découvert la science-fiction africaine contemporaine avec Zoo City de Lauren Beukes et ‬Aux États-Unis dAfrique ‬d’Abdourahman Waberi. ‬‬A travers ces lectures, ‬j’ai compris qu’on pouvait sans limite repenser l’Histoire, ‬réimaginer les lois du temps et des hommes, ‬et ainsi proposer d’autres mondes, ‬d’autres espaces. ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

Je n’ai jamais été étiquetée comme une artiste politique ‬parce que ma génération et les précédentes concevaient l’art dit politique comme une position clairement exprimée, ‬qui pour moi devenait parfois une posture. Être politique et engagé peut prendre différentes formes de résistance et exister sous d’autres modalités : ‬par exemple à travers les histoires que vous racontez, ‬comment vous le faites, ‬comment vous agissez avec les gens avec lesquels vous travaillez, ‬etc. ‬J’essaie de résister à la simplification et à la digestion trop rapide d’informations ou d’images. ‬Il me ‬semble qu’à notre époque il faut être extrêmement attentif à notre manière de relayer. ‬On doit essayer de bien comprendre d’où ‬elles viennent, ‬de qui, ‬pour quoi, ‬pour qui, ‬et dans le même temps il faut aussi rester très vigilant face au consensus, ‬au bien-‬pensant ou au « politiquement correct ». ‬S’interroger sur le contexte et essayer de mettre les choses en perspective, ‬car la tentation de simplification est toujours ‬vive. ‬Je m’en suis rendu compte en passant du temps en Europe centrale et orientale ces dernières années. ‬Il n’y a pas de « bloc de l’Est », ‬c’est un fantasme : ‬la République tchèque, ‬la Hongrie, ‬la Pologne, ‬la Roumanie sont des pays aussi différents que la France, ‬l’Allemagne, ‬la Finlande et la Grèce. ‬Il n’y a pas non plus ‬ « un  » ‬nationalisme ‬mais une multitude de nationalismes, ‬chacun étant lié à l’histoire de son pays sur des siècles. ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

Lorsque tu étais enfant, tu as voyagé avec une troupe de théâtre, et aujourdhui encore tu vis entre deux villes. Comment cette expérience consistant à être toujours » de passage « a-t-elle affecté la façon dont tu traites tes sujets? Je discerne un lien avec ta tendance à travailler à la fois « sur le devant » de la scène et « en coulisses », et la création de mondes parallèles ou despaces alternatifs.‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

Ma mère travaillait dans une troupe de théâtre itinérante, ‬les Tréteaux
 de France. ‬Elle m’a élevée seule, ‬je l’ai suivie autant que possible, ‬donc je voyageais beaucoup pour l’époque et pour une enfant de mon âge ‬— ‬je faisais partie des ‬gens du voyage, ‬comme on dit. ‬Lorsque la compagnie avait besoin d’un enfant pour un rôle, ‬c’était toujours moi qui l’incarnais. ‬Jusqu’à mes 15 ‬ans, ‬j’étais sur les planches, ‬puis j’ai décidé d’arrêter. ‬Mais, ‬dix ans plus tard, ‬j’ai été rappelée par la fièvre « du voyage »  ‬et j’ai réalisé que l’itinérance était intrinsèquement liée à mon existence, ‬mais surtout à mon travail. ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

J’ai besoin de voyager pour créer mes personnages et mes histoires. ‬Ils existent par un contexte, ‬une langue, ‬un lieu, ‬des rencontres. ‬Le projet ‬Have You Seen Pantopon Rose? ‬en est le parfait exemple. ‬J’ai conçu cette performance sur plusieurs années, ‬en écrivant chaque acte dans un pays différent grâce à des résidences et des bourses. ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

L’idée du double ‬— ‬de ce qui est caché ou révélé, ‬de ce qui est « sur le devant » ‬de la scène ou « en coulisses » ‬—,‬
 ça a été ma vie pendant presque vingt-cinq ans. ‬De mon enfance, ‬où je menais une double vie entre le jour à l’école et la nuit au théâtre, ‬à l’âge adulte, ‬où j’étudiais le jour à la Villa Arson et travaillais la nuit comme barmaid dans des night-clubs pour ‬subvenir à mes besoins. ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

L’endroit et l’envers comme deux faces inséparables, ‬invisibles l’une à l’autre et cependant inexistantes l’une sans l’autre… ‬De ‬la scène aux loges, ‬de la parole aux chuchotements, ‬du glamour au trivial.‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

Ton nouveau travail, Anna & the Jester in Window of Opportunity, rassemble différents personnages: Opportunity, une table de bureau dysfonctionnelle, Anna & the Jester [le Fou du roi] un personnage qui fusionne ton personnage et celui dAnna Morandi, une anatomiste italienne 
 et enfin trois bébés difformes. Le film est conceptualisé comme un étrange parcours architectural à travers lequel les personnages voyagent et se métamorphosent rien nest stable, ni ordinaire, ni normal à travers lutilisation du film danimation, tu exploites la malléabilité de la signification dun objet qui peut sétirer, se transformer et augmenter de volume, tout en échappant aux aspirations de stabilité et de standardisation associées à la transparence.‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

J’ai commencé à penser à l’animation comme médium pour une série intitulée ‬Miss None and Mister Peanut. ‬Depuis quelques années, ‬je suivais Ed Atkins et Jordan Wolfson et j’avais toujours été fascinée par Hayao Miyazaki. ‬J’étais aussi très imprégnée des dessins animés de mon enfance, ‬comme ‬Ulysse 31, ‬Galaxy Express 999 ‬et ‬Le Manège enchanté. ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

J’ai gardé pendant longtemps les personnages de ‬Miss None and Mister Peanut ‬dans un coin de mon esprit, ‬car je ne voulais pas les incarner ni qu’ils aient de prise avec le monde réel. ‬L’animation s’est imposée au fur et à mesure. ‬De simples noms qui rôdaient dans mon esprit, ‬ils sont devenus personnages. ‬Je pouvais les écrire, ‬les faire parler, ‬les animer, ‬mais ils demeuraient toujours ailleurs ‬— ‬dans leur propre espace. ‬Il y avait aussi la magie des possibilités infinies. ‬Ils peuvent se transformer, ‬être ce qu’ils ne sont pas en un clin d’œil ! ‬Miss None est soudain un briquet ou un interrupteur et Mister Peanut un Barbapapa ou un escargot. ‬En effet, ‬leur spécificité est qu’ils se définissent toujours par ce qu’ils ne sont pas. ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

Je travaille à une échelle économique qui n’est bien sûr pas celle des superproductions d’Atkins et Wolfson mais, ‬pour le projet d’Anna & ‬the Jester in Window of Opportunity, ‬je peux travailler pour la première fois sur une animation 3D, ‬car tu m’as invitée très en amont et que j’ai un peu plus de budget de production. ‬C’est une nouvelle étape et j’en suis vraiment très excitée. ‬Cela n’aurait pas été possible sans la collaboration avec Sybil Montet pour la direction artistique et l’animation 3D et Simon Kounovsky pour la modélisation et la création sonore. ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬[…]

1 Emmanuel Alloa, « Transparency. ‬A Magic Concept of Modernity », ‬in Emmanuel Alloa & ‬Dieter Thomä (‬dir.), ‬Transparency, Society, Subjectivity. Critical Perspectives, ‬Cham, ‬Palgrave Macmillan, ‬2018, ‬S. ‬21-56, ‬p. ‬53.‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

2 ‬Tony Bennett, « The Exhibitionary Complex », ‬in ‬New Formations ‬n‬°‬4, ‬printemps 1988, ‬p. ‬73-102.‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬

Extraits de « Surfaces transparentes, corps opaques », conversation entre Julie Béna et Laura Herman, in: Anna & the Jester dans La Fenêtre d’Opportunité, catalogue de l’exposition, Jeu de Paume / CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux / Museo Amparo, 2019, p. 5-11.

Toutes les images : Julie Béna, Anna & the Jester in Window of Opportunity , 2019. Vidéo. Coproduction : Jeu de Paume, CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux et Museo Amparo, Puebla. © Julie Béna et Galerie Joseph Tang.


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